Dans nos sociétés modernes et connectées, le manque de sommeil est l’une des causes de mal-être fréquent : stress, sollicitations incessantes, déséquilibre entre la vie professionnelle et personnelle, sur-activité etc.
Néanmoins, des personnes souffrent de l’inverse : l’excès de sommeil ou « hypersomnie idiopathique ».
Dans cet article, nous éclairons ce trouble du sommeil pour envisager des pistes d’amélioration.
Définition et caractéristiques de l’hypersomnie idiopathique
Selon l’INSV[1], l’hypersomnie idiopathique est un trouble rare et méconnu du sommeil qui se manifeste par une somnolence diurne excessive malgré un sommeil nocturne prolongé et de qualité « une bonne nuit de sommeil ». Les nuits dépassent souvent 10 heures, avec un sommeil profond et peu de réveils nocturnes.
Malgré de longues nuits, le lever est difficile et marqué par une inertie du sommeil. Une sensation de confusion et de désorientation peut persister plusieurs heures.
Aussi, une fatigue persistante se manifeste durant la journée même en cas de longue nuit de sommeil, accompagnée du besoin de faire des siestes prolongées, souvent non réparatrices.
Ces manifestations entraînent une vigilance amoindrie durable, affectant les activités quotidiennes et professionnelles.
Bien qu’elle reste mal comprise, des recherches récentes suggèrent des anomalies potentielles dans les rythmes circadiens et ultradiens, ainsi que des différences au niveau de la structure cérébrale et de la neurochimie.
Prévention et amélioration de la qualité du sommeil
À ce jour, il n’y a pas de traitement curatif. La prise en charge est principalement symptomatique via des médicaments éveillants.
L’excès de sommeil, comme la carence de sommeil, trouvent parfois leur origine dans une mauvaise qualité de sommeil.
Une bonne hygiène de vie permet d’améliorer la qualité du sommeil. Voici quelques recommandations pratiques :
Établir une routine de sommeil régulière : se coucher et se réveiller à des heures fixes chaque jour peut aider à réguler le cycle du sommeil
Optimiser l’environnement de sommeil : une chambre sombre, calme et une température adaptée facilitent un sommeil profond
Planifier des siestes stratégiques : des siestes courtes et programmées peuvent aider à réduire la somnolence diurne sans perturber le sommeil nocturne.
Limiter les stimulants en fin de journée : réduisez la consommation de caféine et d’autres stimulants en fin d’après-midi et en soirée pour éviter les perturbations du sommeil
Approches naturelles pour amélioration de la qualité du sommeil
Des plantes sont reconnues pour aider à améliorer le sommeil :
Disponibles sous forme de complémentaires alimentaires, huiles essentielles et autres, ces plantes ont un intérêt dans la gestion du sommeil.
Une nutrition adaptée et alimentation naturelle sont également recommandées :
Une alimentation équilibrée, riche en nutriments favorisant la vigilance et la stabilité du sommeil, joue un rôle clé. Les aliments riches en tryptophane (comme les noix, les graines, la volaille et les produits laitiers) favorisent la production de sérotonine, précurseur de la mélatonine régulant le sommeil (Jouvet, 2011).[3]
De même, les oméga-3 présents dans les poissons gras et les graines de lin sont associés à une meilleure qualité du sommeil (Grosso et al., 2014)[4].
Éviter les sucres rapides et la caféine en fin de journée contribue à préserver la qualité du repos nocturne.
Activités physiques et bien-être :oOptimiser la qualité du sommeil grâce à des pratiques adaptées
Enfin, pratiquer une activité physique régulière, surtout en matinée ou en début d’après-midi, peut améliorer la vigilance et la qualité du sommeil nocturne :
Les arts martiaux dits « internes » comme le Tai-Chi, le Chi Qong ou encore le Tai Ki Ken mettent l’emphase sur des mouvements souples, la respiration, l’énergie et la conscience.
Le Yoga est reconnu comme méthode pour favoriser la détente musculaire et la réduction du stress.
Pour optimiser la pratique, il est déconseillé de faire du sport en fin de journée, proche des heures de sommeil pour éviter de stimuler l’organisme avant le coucher
Pratiquer la cohérence cardiaque : largement reconnue comme efficace pour retrouver de la sérénité physique comme psychique, elle prépare le corps à des périodes de repos et a fortiori, au sommeil
Sortir et profiter de la nature : marche en pleine nature, bain de soleil, exposition à la lumière naturelle etc. ces pratiques permettent de (re)synchroniser son horloge interne.
Foire Aux Questions (FAQ)
Q : Comment différencier une hypersomnie idiopathique d’un besoin accru de sommeil ?
R : L’hypersomnie idiopathique se caractérise par un sommeil non réparateur, malgré des nuits longues qui semblent qualitatives.
Q : Quels traitements sont disponibles pour l’hypersomnie idiopathique ?
R : Le traitement est principalement symptomatique et peut inclure des médicaments stimulants pour améliorer la vigilance. Les approches non médicamenteuses se concentrent sur l’hygiène du sommeil et des thérapie comportementales.
R : Les symptômes peuvent varier au fil du temps. Certains patients constatent une amélioration avec certains traitements, tandis que d’autres nécessitent une prise en charge continue.
[2]Bent, S., Padula, A., Moore, D., Patterson, M., & Mehling, W. (2006). « Valerian for sleep: a systematic review and meta-analysis. » The American Journal of Medicine, 119(12), 1005-1012.
[3]Jouvet, M. (2011). Le sommeil et le rêve. Paris : Odile Jacob.
[4]Grosso, G., et al. (2014). « Dietary n-3 PUFA intake and sleep: a systematic review. » *Journal of Sleep Research*, 23(3), 349-365.
Hypersomnie idiopathique : quand dormir longtemps ne suffit pas
Dans nos sociétés modernes et connectées, le manque de sommeil est l’une des causes de mal-être fréquent : stress, sollicitations incessantes, déséquilibre entre la vie professionnelle et personnelle, sur-activité etc.
Néanmoins, des personnes souffrent de l’inverse : l’excès de sommeil ou « hypersomnie idiopathique ».
Dans cet article, nous éclairons ce trouble du sommeil pour envisager des pistes d’amélioration.
Définition et caractéristiques de l’hypersomnie idiopathique
Selon l’INSV[1], l’hypersomnie idiopathique est un trouble rare et méconnu du sommeil qui se manifeste par une somnolence diurne excessive malgré un sommeil nocturne prolongé et de qualité « une bonne nuit de sommeil ». Les nuits dépassent souvent 10 heures, avec un sommeil profond et peu de réveils nocturnes.
Malgré de longues nuits, le lever est difficile et marqué par une inertie du sommeil. Une sensation de confusion et de désorientation peut persister plusieurs heures.
Aussi, une fatigue persistante se manifeste durant la journée même en cas de longue nuit de sommeil, accompagnée du besoin de faire des siestes prolongées, souvent non réparatrices.
Ces manifestations entraînent une vigilance amoindrie durable, affectant les activités quotidiennes et professionnelles.
Bien qu’elle reste mal comprise, des recherches récentes suggèrent des anomalies potentielles dans les rythmes circadiens et ultradiens, ainsi que des différences au niveau de la structure cérébrale et de la neurochimie.
Prévention et amélioration de la qualité du sommeil
À ce jour, il n’y a pas de traitement curatif. La prise en charge est principalement symptomatique via des médicaments éveillants.
L’excès de sommeil, comme la carence de sommeil, trouvent parfois leur origine dans une mauvaise qualité de sommeil.
Une bonne hygiène de vie permet d’améliorer la qualité du sommeil. Voici quelques recommandations pratiques :
Approches naturelles pour amélioration de la qualité du sommeil
Des plantes sont reconnues pour aider à améliorer le sommeil :
Disponibles sous forme de complémentaires alimentaires, huiles essentielles et autres, ces plantes ont un intérêt dans la gestion du sommeil.
Une nutrition adaptée et alimentation naturelle sont également recommandées :
Activités physiques et bien-être :oOptimiser la qualité du sommeil grâce à des pratiques adaptées
Enfin, pratiquer une activité physique régulière, surtout en matinée ou en début d’après-midi, peut améliorer la vigilance et la qualité du sommeil nocturne :
Foire Aux Questions (FAQ)
Q : Comment différencier une hypersomnie idiopathique d’un besoin accru de sommeil ?
R : L’hypersomnie idiopathique se caractérise par un sommeil non réparateur, malgré des nuits longues qui semblent qualitatives.
Q : Quels traitements sont disponibles pour l’hypersomnie idiopathique ?
R : Le traitement est principalement symptomatique et peut inclure des médicaments stimulants pour améliorer la vigilance. Les approches non médicamenteuses se concentrent sur l’hygiène du sommeil et des thérapie comportementales.
Q : L’hypersomnie idiopathique est-elle permanente ?
R : Les symptômes peuvent varier au fil du temps. Certains patients constatent une amélioration avec certains traitements, tandis que d’autres nécessitent une prise en charge continue.
Sources
[1] Institut national du Sommeil et de la vigilance : https://institut-sommeil-vigilance.org/wp-content/uploads/2019/01/Carnet-INSV-Hypersomnies.pdf
[2]Bent, S., Padula, A., Moore, D., Patterson, M., & Mehling, W. (2006). « Valerian for sleep: a systematic review and meta-analysis. » The American Journal of Medicine, 119(12), 1005-1012.
[3]Jouvet, M. (2011). Le sommeil et le rêve. Paris : Odile Jacob.
[4]Grosso, G., et al. (2014). « Dietary n-3 PUFA intake and sleep: a systematic review. » *Journal of Sleep Research*, 23(3), 349-365.