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La diététique

Diététique

La diététique est la science qui étudie l’alimentation équilibrée et son impact sur la santé. Elle vise à définir une alimentation équilibrée adaptée aux besoins de chacun, ce qu’on appelle aussi nutrition personnalisée. En pratique, la diététique cherche à optimiser la répartition des différents groupes d’aliments (protéines, glucides, lipides, fibres, vitamines, minéraux) pour maintenir ou améliorer la santé. Une bonne diététique aide par exemple à prévenir le surpoids, les maladies cardiovasculaires, le diabète ou d’autres troubles liés à l’alimentation.

Grâce à des conseils diététiques avisés, un professionnel de la diététique, appelé diététicien, est formé pour éduquer et conseiller les personnes sur leur alimentation au quotidien. Il élabore un plan diététique personnalisé en fonction de nombreux critères (âge, objectif de poids, allergies, préférences culturelles, activité sportive, etc.), afin de garantir un équilibre alimentaire durable. L’objectif est d’adopter de saines habitudes alimentaires plutôt que des régimes stricts temporaires.

Recommandations nutritionnelles officielles (PNNS)

En France, le Programme National Nutrition Santé (PNNS) diffuse des repères de consommation pour une alimentation saine. Ces recommandations, régulièrement mises à jour, sont le socle d’une bonne diététique [1]. Elles concernent les quantités et types d’aliments à privilégier ou à limiter pour la population générale. Voici un tableau récapitulant quelques repères essentiels du PNNS :

Catégorie d’aliments Recommandations du PNNS
Fruits et légumes Au moins 5 portions par jour (par ex. 3 portions de légumes et 2 fruits) [1].
Légumineuses Au moins 2 fois par semaine : lentilles, pois chiches, haricots secs, etc. [1]
Féculents (de préférence complets) À chaque repas selon l’appétit : pain, pâtes, riz complets, pommes de terre… [1]
Produits laitiers 2 par jour en privilégiant les moins gras/sucrés : par ex. 1 yaourt nature + 1 portion de fromage [1].
Viandes, poissons, œufs 1 à 2 par jour en alternant. Poisson : au moins 2 fois par semaine (dont 1 gras riche en oméga-3) [1].
Matières grasses Privilégier les huiles végétales riches en oméga-3 (colza, noix, olive). Limiter les graisses saturées [1].
Produits sucrés Limiter la consommation de boissons sucrées, pâtisseries, confiseries et céréales raffinées [1].
Sel Limiter le sel ajouté et consommer de préférence du sel iodé. Éviter les produits très salés [1].
Boissons Boire de l’eau à volonté, tout au long de la journée. Éviter les sodas et limiter l’alcool (zéro si possible, sinon modération) [1].
Activité physique Au moins 30 minutes d’activité modérée par jour (marche rapide, vélo…), pour compléter une bonne alimentation.

Ces repères diététiques officiels servent de base à tout équilibrage alimentaire. Ils mettent l’accent sur la variété des aliments, la modération sur le sucre, le sel et les graisses de mauvaise qualité, et l’importance de consommer suffisamment de végétaux et de produits peu transformés. Suivre ces recommandations aide à couvrir les besoins nutritionnels tout en prévenant de nombreuses maladies liées à l’alimentation[1]. Un diététicien s’appuie sur ces lignes directrices pour élaborer un plan adapté à chaque personne.

Diététique du sport : adapter son alimentation à l’exercice

La diététique sportive est la branche de la nutrition qui concerne les besoins particuliers des personnes physiquement actives et des athlètes. Un sportif, qu’il soit amateur ou de haut niveau, doit adapter son alimentation pour couvrir des dépenses énergétiques plus élevées et optimiser ses performances tout en favorisant la récupération. Cela passe par :

  • Des apports énergétiques suffisants : le sportif doit consommer assez de calories pour compenser celles brûlées pendant l’entraînement ou la compétition. Il est généralement conseillé d’augmenter la part de glucides complexes (pâtes, riz, céréales, etc.) qui sont le principal carburant musculaire.
  • Un bon équilibre entre macronutriments : environ 50 à 60% de glucides, 15% à 20% de protéines et 25% à 30% de lipides de l’apport calorique, en ajustant selon le type de sport. Les protéines (viandes maigres, poisson, œufs, légumineuses) aident à la réparation musculaire, tandis que les lipides de qualité (huiles végétales, oléagineux) participent aux fonctions hormonales et anti-inflammatoires.
  • L’hydratation : un élément-clé en diététique sportive. Il faut boire de l’eau régulièrement avant, pendant et après l’effort pour compenser les pertes hydriques. Une déshydratation, même légère, peut altérer significativement la performance.
  • Le timing des repas : il est recommandé d’espacer les repas importants de l’effort (éviter de s’entraîner juste après un repas lourd). Par exemple, prendre un vrai petit-déjeuner suffisamment à l’avance avant une activité matinale, et prévoir une collation riche en glucides facilement digestibles environ 1h30 à 2h avant un exercice intense. De même, la récupération sera optimisée en consommant une collation post-effort contenant des glucides et des protéines (par exemple une banane et un laitage) dans la demi-heure suivant l’entraînement.
  • L’individualisation : chaque sportif est différent. La diététique sportive prône une nutrition personnalisée en fonction du métabolisme, du gabarit, du sport pratiqué et du programme d’entraînement. Un marathonien n’aura pas les mêmes besoins qu’un haltérophile. Il est donc souvent utile de consulter un spécialiste (diététicien du sport ou nutritionniste) pour établir un plan alimentaire sur mesure.

En règle générale, un sportif devrait respecter les principes de base de l’alimentation équilibrée (variété des aliments, repas complets, pas de carences). Les suppléments (protéines en poudre, boissons énergétiques spécifiques, etc.) ne sont pas nécessaires si l’alimentation quotidienne est bien équilibrée et couvre les besoins[10]. Ils peuvent être utiles dans certains cas particuliers ou en compétition intensive, mais leur utilisation doit être raisonnée et de préférence encadrée par un professionnel de santé.

Enfin, un adage en diététique du sport rappelle : « Ne rien tester de nouveau le jour de la compétition ». Il vaut mieux avoir expérimenté à l’entraînement tout aliment ou boisson que l’on envisage de consommer pendant un effort, afin d’éviter les mauvaises surprises digestives le jour J.

Diététique et grossesse

La période de la grossesse entraîne des besoins nutritionnels spécifiques, tant pour assurer le développement du fœtus que pour préserver la santé de la future maman. Une alimentation équilibrée pendant la grossesse est essentielle, avec quelques ajustements :

  • Besoins caloriques : ils augmentent légèrement, surtout au 2e et 3e trimestres, mais il ne s’agit pas de « manger pour deux ». On estime qu’au 3e trimestre, 200 à 300 kcal supplémentaires par jour peuvent suffire. La prise de poids recommandée sur l’ensemble de la grossesse varie selon le gabarit initial de la mère (en moyenne autour de 12 kg pour une femme de corpulence normale).
  • Acide folique (vitamine B9) : un apport suffisant en folates est crucial dès le début de la grossesse pour prévenir les malformations du tube neural chez le bébé (comme le spina bifida). Il est conseillé de consommer des aliments riches en folates (légumes verts à feuilles, légumineuses, levure, foie) et généralement de prendre une supplémentation en vitamine B9 avant la conception et pendant les premières semaines (sur prescription médicale).
  • Calcium et vitamine D : les besoins en calcium augmentent car le bébé puise dans les réserves maternelles pour construire son squelette, surtout au 3e trimestre. Il est recommandé de consommer environ 3 produits laitiers par jour (lait, yaourt, fromage), ou des équivalents riches en calcium, afin d’atteindre environ 1000 mg de calcium quotidien[7]. La vitamine D, apportée par les poissons gras et la lumière du soleil, facilite l’absorption du calcium ; une supplémentation en vitamine D est souvent proposée en fin de grossesse.
  • Fer : le volume sanguin de la mère augmentant, les besoins en fer sont accrus pour éviter l’anémie. Les aliments riches en fer (viande rouge bien cuite, poisson, légumes secs, légumes verts) sont à privilégier. Une supplémentation en fer peut être prescrite si nécessaire en cours de grossesse.
  • Éviter les aliments à risque : pour protéger la mère et le fœtus de certaines infections alimentaires, il faut proscrire les produits non pasteurisés et les viandes ou poissons crus. Par exemple, on évitera les fromages au lait cru (brie, camembert fermier…), la charcuterie crue ou peu cuite (rillettes, pâtés artisanaux), les sushis, le saumon fumé, les coquillages crus, etc. Les viandes doivent être bien cuites, les fruits et légumes crus soigneusement lavés et épluchés, afin de prévenir la toxoplasmose et la listériose[7]. Il est également conseillé de ne pas consommer plus d’un produit à base de soja par jour (à cause des phyto-œstrogènes) et d’éviter les compléments multivitaminés contenant de la vitamine A (rétinol), qui est tératogène à forte dose.

En suivant ces conseils de diététique pendant la grossesse, la plupart des femmes peuvent couvrir tous leurs besoins sans excès ni carences. Un suivi régulier par le médecin ou la sage-femme permet d’ajuster l’alimentation et de bénéficier, si nécessaire, de suppléments (fer, calcium, vitamine D, B9) au bon moment. Après l’accouchement, adopter une alimentation équilibrée aide également à retrouver son poids de forme progressivement, surtout en combinaison avec l’allaitement et la reprise d’une activité physique modérée.

La chrononutrition : principe et efficacité

La chrononutrition est un concept populaire en diététique qui consiste à adapter l’alimentation en fonction des rythmes biologiques du corps (cycles circadiens sur 24h). En d’autres termes, cette approche de nutrition personnalisée suggère qu’il faut consommer certains types d’aliments à certaines heures de la journée, pour optimiser leur utilisation par l’organisme. Par exemple, une idée répandue en chrononutrition est qu’il serait bénéfique de manger gras le matin, consistant le midi, léger le soir, car « le métabolisme change selon l’heure ». Autre principe : éviter de manger tard le soir, ce qui pourrait favoriser le stockage des graisses.

Si la chrononutrition séduit de nombreuses personnes cherchant à perdre du poids ou à mieux digérer, il convient de nuancer ses bienfaits. En effet, à ce jour, aucune étude clinique de grande envergure n’a démontré l’efficacité supérieure d’un régime basé exclusivement sur la chrononutrition par rapport à une alimentation équilibrée classique[2]. Les quelques bénéfices observés (meilleure tolérance digestive chez certains, légère perte de poids) peuvent également s’expliquer par une meilleure organisation des repas et une réduction des grignotages, plus que par le seul timing des aliments.

Cela ne veut pas dire que le facteur horaire est sans importance. Des recherches suggèrent que sauter le petit-déjeuner régulièrement ou dîner très tard le soir peut être associé à un risque plus élevé de surpoids ou de désordres métaboliques. Cependant, il manque encore des preuves scientifiques directes chez l’humain pour confirmer que manger strictement « tel aliment à telle heure » ait un impact majeur sur la santé[2]. La chrononutrition reste donc une approche possible, mais considérée comme controversée et dont la validité scientifique n’est pas pleinement établie. Il est recommandé de l’aborder avec prudence et de ne pas la considérer comme une méthode miracle universelle[2]. En pratique, respecter les signaux de faim et satiété de son corps, éviter les repas trop lourds avant le coucher, et garder une alimentation variée semblent des principes de bon sens compatibles avec les connaissances actuelles.

Approches diététiques naturelles : quel niveau de preuve ?

De nombreuses approches « naturelles » sont parfois proposées en complément de la diététique classique pour améliorer la santé ou faciliter la perte de poids. Cela inclut par exemple l’aromathérapie (utilisation d’huiles essentielles), la phytothérapie (plantes médicinales), l’homéopathie, ou encore certaines techniques de médecine alternative. Si ces méthodes rencontrent de l’intérêt, il faut savoir que leur niveau de preuve scientifique est généralement beaucoup plus faible que celui des approches nutritionnelles conventionnelles.

Par exemple, en aromathérapie, on peut recommander certaines huiles essentielles (cannelle, citron, menthe poivrée…) pour couper l’appétit ou stimuler le métabolisme. Or, à ce jour, l’efficacité de ces huiles essentielles sur la perte de poids ou l’appétit manque souvent de preuves objectives issues d’études rigoureuses[3]. Cela ne signifie pas qu’elles soient inutiles, mais simplement que leur effet n’est pas clairement démontré scientifiquement. Par ailleurs, ces produits « naturels » ne sont pas sans risques : leur usage inapproprié peut entraîner des effets secondaires (toxicité hépatique, interactions médicamenteuses, etc.).

De même, les compléments alimentaires brûle-graisses, les tisanes amaigrissantes ou d’autres remèdes de grand-mère ont une efficacité très variable selon les individus, et souvent aucune étude comparative n’a prouvé qu’ils apportaient un bénéfice significatif par rapport à une prise en charge diététique classique. Les diététiciens attirent l’attention sur le fait que ces approches naturelles doivent compléter une hygiène de vie équilibrée mais ne la remplacent pas. En somme, rien ne remplace les bases d’une alimentation saine et adaptée. Les méthodes alternatives peuvent éventuellement apporter un confort ou un soutien motivationnel, mais il est important d’avoir un regard critique et de consulter un professionnel de santé en cas de doute.

Troubles du comportement alimentaire : quelques chiffres

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) regroupent des pathologies comme l’anorexie mentale, la boulimie, ou l’hyperphagie boulimique. Ce sont des troubles sérieux ayant des conséquences importantes sur la santé physique et psychologique. En France, leur prévalence est préoccupante :

  • Environ 0,9 % des femmes souffrent d’anorexie mentale et 1,5 % des femmes souffrent de boulimie[4]. Ces troubles touchent majoritairement les femmes jeunes, mais peuvent également concerner les hommes (dans une moindre mesure).
  • À l’adolescence, en incluant les formes moins sévères, on estime qu’une adolescente sur quatre et un adolescent sur cinq présentent des conduites alimentaires perturbées[4]. Cela peut aller de régimes restrictifs répétés, à des épisodes de gavage suivis de vomissements provoqués, sans nécessairement remplir tous les critères d’une anorexie ou boulimie cliniquement définie.
  • Ces troubles débutent souvent à l’adolescence (entre 14 et 18 ans pour l’anorexie), et peuvent devenir chroniques. Ils constituent la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans, après les accidents de la route.

Ces chiffres soulignent l’importance d’une prise en charge précoce et pluridisciplinaire. Sur le plan diététique, l’objectif n’est pas de suivre un « régime » au sens classique, mais de rééduquer le patient à une relation saine avec l’alimentation. Le diététicien intervient au sein d’une équipe (médecin généraliste, psychiatre/psychologue, etc.) pour aider à retrouver un équilibre alimentaire progressif, sans obsession calorique, et pour corriger d’éventuelles carences nutritionnelles induites par le trouble. Les résultats peuvent être longs à obtenir, et le rétablissement passe aussi par un travail psychothérapeutique approfondi.

Efficacité des approches diététiques : que disent les études ?

De nombreuses personnes font appel à la diététique pour perdre du poids ou améliorer des paramètres de santé. Mais quelle est l’efficacité réelle des régimes et interventions diététiques sur le long terme ? Les études scientifiques montrent que si les régimes amaigrissants permettent souvent une perte de poids à court terme, maintenir ces résultats sur la durée est difficile. On parle fréquemment de l’effet yo-yo : après un régime strict, sans accompagnement sur l’hygiène de vie, le poids est généralement repris.

Par exemple, une enquête sur un régime hyperprotéiné très médiatisé a révélé que 80 % des participants reprenaient le poids perdu dans les années suivant le régime. Plus globalement, des analyses à long terme suggèrent que jusqu’à 95 % des personnes reprennent le poids initial perdu dans les 5 ans qui suivent un régime amaigrissant classique[5]. Autrement dit, seules 5 % environ parviennent à maintenir durablement une perte de poids importante. Ce constat souligne les limites des régimes restrictifs isolés. Plus un régime est sévère et déséquilibré, plus l’effet yo-yo est marqué et la reprise de poids rapide.

En revanche, les approches diététiques dites holistiques ou globales, qui combinent un rééquilibrage alimentaire modéré, de l’activité physique régulière et un soutien comportemental, montrent de meilleurs taux de succès. Par exemple, parvenir à perdre ne serait-ce que 5 à 10 % de son poids et stabiliser cette perte améliore déjà significativement la santé (diminution du risque de diabète, d’hypertension, etc.). L’accompagnement par un diététicien sur le long terme, avec un suivi régulier, augmente les chances de réussite par rapport au fait de « faire un régime » seul de son côté.

En somme, l’efficacité de la diététique se mesure surtout à long terme. Un programme réaliste, adapté aux préférences de la personne, incluant l’apprentissage d’une alimentation équilibrée et l’instauration de nouvelles habitudes de vie a plus de chances de réussir. Les études comparatives confirment qu’il n’existe pas de régime miracle unique – la clé réside dans la personnalisation, la progressivité et le soutien dans la durée.

Comment devenir diététicien ?

Le métier de diététicien est une profession paramédicale réglementée en France. Pour devenir diététicien, il faut obtenir un diplôme spécifique et reconnu par l’État. Deux filières principales permettent d’accéder à ce titre protégé :

  • BTS Diététique : il s’agit d’un Brevet de Technicien Supérieur en diététique, d’une durée de 2 ans après le baccalauréat (niveau Bac+2). Ce diplôme forme des professionnels de la nutrition aptes à exercer dans divers milieux (hôpitaux, cliniques, restauration collective, libéral…). Le programme comporte des enseignements en nutrition, physiologie, pathologie, technique culinaire, ainsi que des stages pratiques en milieu hospitalier et en restauration collective.
  • DUT/BUT Génie Biologique option Diététique : le Diplôme Universitaire de Technologie en génie biologique, option diététique (devenu Bachelor Universitaire de Technologie – BUT – avec la réforme), se prépare également en 2 à 3 ans après le bac. Il offre une formation équivalente en diététique, avec une approche un peu plus scientifique et technologique. À l’issue du DUT/BUT, l’étudiant obtient le titre de diététicien nutritionniste.

Ces deux diplômes (BTS ou DUT/BUT) sont les voies classiques pour exercer ce métier[6]. Ils incluent un certain nombre d’heures de cours théoriques (environ 1800 à 2000 heures) et de stages obligatoires (20 semaines de stage en BTS par exemple) pour valider la formation. Une fois diplômé, le professionnel peut s’enregistrer avec un numéro ADELI ou RPPS, qui l’inscrit officiellement en tant que diététicien.

Il est à noter que le terme « nutritionniste » n’est pas un titre professionnel en soi en France, mais généralement on parle de « médecin nutritionniste » pour un médecin ayant suivi une spécialisation en nutrition (niveau bac+8). Le diététicien, lui, n’est pas médecin mais est le seul spécialiste de l’alimentation reconnu via le diplôme de diététique. Les médecins nutritionnistes et les diététiciens-nutritionnistes travaillent souvent en complémentarité.

Après quelques années d’expérience, un diététicien peut choisir de se spécialiser (par exemple en pédiatrie, en diététique sportive, en troubles du comportement alimentaire…) via des formations complémentaires (DU, certificats). Il peut exercer à l’hôpital, en libéral (cabinet), dans des centres de thalassothérapie, des maisons de retraite, des structures sportives, ou encore dans l’industrie agroalimentaire (conseil en nutrition).

Témoignages Google Avis laissés auprès de Diététiciens

De plus en plus de patients laissent des avis sur Internet, permettant d’évaluer l’expérience vécue en consultation. Voici quelques extraits récents de consultations chez des diététiciens :

Expérience vécue en décembre 2024 auprès d’une Diététicienne à Strasbourg

J’ai consulté Tracy car je recherchais une diététicienne proposant des séances de couple. Mon mari et moi avons des objectifs nutritionnels totalement opposés, et Tracy a su relever ce défi avec brio ! Elle a créé pour chacun de nous un plan alimentaire parfaitement adapté à nos besoins respectifs.
Ses conseils sont simples mais très efficaces : il ne s’agit pas de révolutionner son alimentation, mais d’apporter des ajustements réalistes, progressifs et durables.
Tracy fait preuve d’une grande bienveillance et ne vous juge ou culpabilise jamais pour vos choix.

— Google Avis

Expérience vécue en octobre 2024 auprès d’une Diététicienne à Rennes

Lucie Houbart est une excellente professionnelle. Son accompagnement est empathique, respectueux. Elle ne formule jamais aucune injonction qui pourrait alimenter le cercle vicieux de la culpabilité. Lucie m’a appris à developper ma patience et à réaliser des modifications sur mon comportement alimentaire à long terme, ce qui était mon objectif. Merci infiniment !!!

— Google Avis

Expérience vécue en février 2025 auprès d’une Diététicienne à Nice

Barbara est une nutritionniste particulièrement à l’écoute. Elle prend le temps de bien comprendre la situation de son patient et de tout bien expliquer. Ses conseils sont entièrement personnalisés et pertinent. Elle est agréable et disponible. Bref je recommande vivement.

— Google Avis

Expérience vécue en janvier 2025 auprès d’une Diététicienne à Bruxelles

Aurélia est une personne et une diététicienne incroyable ! Elle est très à l’écoute et d’une gentillesse… Si vous avez envie de vous prendre en main je vous recommande Aurélia à 1000%. Elle m’aide un peu plus tous les jours. Grâce à elle je peux manger sans me prendre la tête. Et ce que j’apprécie le plus chez elle c’est qu’elle ne passe pas par 4 chemin. Sincère, rassurante, motivante et encore une fois très à l’écoute ! Et ça.. Ça fait du bien.

— Google Avis

Expérience vécue en décembre 2024 auprès d’une Diététicienne à Nantes

Je recommande à 200% Mme Priou, toujours à l écoute, très bienveillante, encourageante, douce.. on repart de là regonfler à bloc, puis il y a aussi les documents partagés qui nous aident beaucoup dans le processus .. en bref … foncez!!! 😉😉😉

— Google Avis

Foire aux questions (FAQ) sur la diététique

Quelle est la différence entre un diététicien et un nutritionniste ?

En France, le terme diététicien désigne un professionnel de la nutrition titulaire d’un diplôme spécifique (BTS ou DUT/BUT diététique) reconnu par l’État, alors qu’un nutritionniste est en général un médecin ayant une spécialisation en nutrition. Autrement dit, un « médecin nutritionniste » a d’abord fait des études de médecine (au moins 8 ans) puis une formation complémentaire en nutrition, ce qui l’autorise à diagnostiquer des maladies et à prescrire des médicaments. Le diététicien, lui, a fait 2 à 3 ans d’études consacrées exclusivement à l’alimentation et à la diététique, incluant des stages pratiques. Son titre est protégé légalement et il est inscrit comme professionnel de santé paramédical.

En revanche, le diététicien n’a pas le statut de médecin et ne prescrit pas de médicaments. En pratique, pour un conseil nutritionnel général (perte de poids modérée, rééquilibrage alimentaire, conseil sportif, etc.), un diététicien-nutritionniste convient tout à fait. Pour des cas plus complexes ou pathologiques (diabète déséquilibré, insuffisance rénale, obésité morbide, etc.), un médecin nutritionniste pourra être consulté car il pourra médicaliser la prise en charge si besoin. Les deux métiers sont complémentaires et visent à améliorer l’état nutritionnel des patients. Notons qu’un même patient peut tout à fait voir un médecin nutritionniste pour le diagnostic et le suivi médical, et un diététicien pour l’accompagnement nutritionnel pratique au quotidien.

La consultation chez un diététicien est-elle remboursée ?

Les consultations chez un diététicien-nutritionniste ne sont pas prises en charge par l’Assurance Maladie (Sécurité sociale). En effet, la Sécurité sociale rembourse les consultations chez les médecins (dont les médecins nutritionnistes, qui sont des médecins spécialistes en nutrition), à hauteur de 70 % du tarif de base conventionné. En revanche, le diététicien étant un paramédical, aucun remboursement de la Sécu n’est prévu pour ses consultation.

Le patient devra donc régler la consultation entièrement. En pratique, le tarif d’une consultation diététique varie généralement entre 30 et 60 euros selon la durée et la région. Toutefois, de nombreuses mutuelles (assurances santé complémentaires) proposent aujourd’hui un forfait prévention qui peut inclure le remboursement d’un certain nombre de consultations diététiques par an. Cela peut aller, par exemple, de 2 à 4 séances remboursées forfaitairement par an, selon le contrat de mutuelle. Il est donc utile de se renseigner auprès de sa mutuelle sur l’existence d’une éventuelle prise en charge des frais de diététicien. À l’inverse, la consultation d’un médecin nutritionniste, étant considérée comme une consultation médicale spécialisée, est remboursée comme telle (selon le secteur du médecin, le parcours de soins, etc.). Le coût restant à charge du patient pour un nutritionniste sera en partie remboursé par la mutuelle comme pour d’autres consultations de spécialistes.

Qu’est-ce que la nutrition personnalisée ?

La nutrition personnalisée consiste à adapter les recommandations alimentaires aux caractéristiques spécifiques d’un individu. Plutôt que d’appliquer un même régime pour tout le monde, la diététique moderne tient compte de nombreux facteurs personnels : l’âge, le sexe, le niveau d’activité physique, l’état de santé (présence de maladies, analyses sanguines), les objectifs (perdre du poids, prendre du muscle, abaisser le cholestérol, etc.), mais aussi les préférences alimentaires et les contraintes de vie (budget, emploi du temps, culture alimentaire…).

Par exemple, une femme de 70 ans sédentaire n’aura pas la même alimentation personnalisée qu’un homme de 25 ans sportif. La nutrition personnalisée peut aussi impliquer des ajustements en fonction du profil métabolique (certaines personnes métabolisent mieux les glucides que d’autres, etc.). C’est une approche « sur mesure » de la diététique. Concrètement, lors de la première consultation, le diététicien réalise un bilan complet (histoire de poids, habitudes, examens biologiques éventuels) puis propose un plan alimentaire adapté. Ce plan est évolutif et ajusté en fonction des retours de la personne. L’intérêt de la nutrition personnalisée est d’optimiser l’efficacité du suivi diététique et d’améliorer l’observance (c’est-à-dire la capacité de la personne à suivre son programme sur le long terme), car les conseils collent au plus près à son mode de vie.

Comment se déroule une consultation diététique ?

Une consultation chez un diététicien dure généralement entre 30 minutes et 1 heure. Lors de la première consultation (bilan initial), le diététicien commence par un entretien approfondi. Il va poser de nombreuses questions : antécédents médicaux et pondéraux (poids, pathologies éventuelles, prises de sang récentes), habitudes alimentaires actuelles (nombre de repas, horaires, aliments consommés, grignotages, etc.), niveau d’activité physique, mode de vie professionnel et familial, motivations et objectifs de la personne. Parfois, il fait remplir un questionnaire ou un carnet alimentaire sur quelques jours pour mieux cerner les apports caloriques et la répartition nutritionnelle.

Le diététicien peut également prendre quelques mesures anthropométriques : poids, taille (pour calculer l’IMC), tour de taille, voire une mesure d’impédance électrique (pour estimer la composition corporelle en masse grasse et masse maigre) si l’équipement est disponible. À partir de ces informations, il établit un diagnostic diététique et identifie les points à améliorer dans l’alimentation du patient.
Ensuite, le professionnel propose un plan alimentaire personnalisé. Ce n’est pas forcément un menu strict jour par jour, mais plutôt des lignes directrices : par exemple « matin : ajouter un laitage et un fruit, midi : privilégier tel type d’aliment, limiter tel autre, telle portion de féculents, telle cuisson… ». Il peut donner des idées de recettes ou de substitutions d’aliments plus sains. L’accent est mis sur l’équilibre et la variété, tout en tenant compte des goûts du patient (inutile de proposer du poisson à quelqu’un qui déteste ça, on trouvera d’autres alternatives). Le diététicien fixe avec le patient des objectifs réalistes d’évolution (par ex.: « perdre 2 kg en un mois » ou « arrêter de grignoter le soir ») et peut fournir des supports (feuille de recommandations, exemple de menu sur une semaine, liste de courses type).

Les consultations de suivi (généralement toutes les 2 à 4 semaines au début) permettent de faire le point sur les progrès, de répondre aux difficultés rencontrées et d’ajuster le programme. C’est un accompagnement motivationnel et technique sur la durée. Le suivi peut s’espacer une fois que la personne est à l’aise avec son nouveau mode alimentaire. En résumé, une consultation diététique se déroule dans l’écoute et la bienveillance, avec un échange d’informations puis des conseils pratiques concrets pour améliorer l’alimentation et, in fine, la santé du patient.

Les sportifs doivent-ils prendre des compléments alimentaires ?

On voit souvent des sportifs consommer des compléments alimentaires (poudres de protéines, acides aminés, boissons énergétiques, vitamines, etc.) en pensant améliorer leurs performances ou leurs résultats physiques. En réalité, pour la majorité des sportifs amateurs et même de bon niveau, une alimentation équilibrée et suffisante en quantité couvre largement les besoins, y compris en protéines. Les études montrent qu’avec une ration bien planifiée, les apports en protéines nécessaires à la prise de muscle (environ 1,5 à 2 g de protéine par kilo de poids corporel chez un sportif de force par exemple) peuvent être atteints via l’alimentation normale (viandes, œufs, produits laitiers, légumineuses, céréales…).

Les shakers de protéines ne sont pas indispensables, sauf cas particulier : par exemple, un sportif en déplacement qui n’a pas accès facilement à de la nourriture de qualité pourrait ponctuellement utiliser un supplément. L’Association française des diététiciens nutritionnistes rappelle d’ailleurs que la supplémentation systématique n’a pas lieu d’être si l’alimentation est correctement adaptée. En outre, un excès de compléments protéinés peut surcharger les reins et le foie inutilement. Il vaut mieux réserver ces produits aux cas de carences avérées ou aux phases d’entraînement extrêmement intenses, et toujours sur conseil d’un professionnel.

Concernant les boissons énergétiques ou gels de l’effort, là aussi, elles ne sont utiles que pour des efforts prolongés ou intenses (marathon, triathlon…). Pour un sportif occasionnel, de l’eau et éventuellement une boisson légèrement sucrée (type eau + jus de fruit dilué + pincée de sel) en course à pied suffisent amplement. Quant aux vitamines, si l’on mange de tout en bonnes quantités, la supplémentation vitaminique n’apporte pas de bénéfice prouvé sur la performance. À l’inverse, certains excès de suppléments peuvent être délétères.

En conclusion, un sportif devrait d’abord chercher à tirer ses nutriments de l’assiette. Les compléments ne remplacent pas une alimentation équilibrée. Ils peuvent être utiles dans des situations précises, mais leur utilisation doit être réfléchie. Pour un conseil avisé, il est préférable de consulter un diététicien du sport ou un médecin du sport avant de prendre des compléments alimentaires de sa propre initiative.

  1. [FR] – Santé publique France, Les recommandations sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité, résumé des repères du PNNS (consulté en 2025)
    https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/le-programme-national-nutrition-sante/article/programme-national-nutrition-sante-pnns-professionnels
  2. [FR] – Depoilly A., Chrononutrition : lien entre horloge biologique, métabolisme et obésité, Thèse de doctorat en pharmacie, Univ. de Lille, 2019
    https://pepite-depot.univ-lille.fr/LIBRE/Th_Pharma/2019/2019LILUE162.pdf
  3. [FR] – Santé.fr, Les huiles essentielles ont-elles prouvé leur efficacité et leur sécurité ?, 2021
    https://www.sante.fr/decryptage/nos-reponses/les-huiles-essentielles-ont-elles-prouve-leur-efficacite-et-leur-securite
  4. [FR] – Santé publique France, Troubles des conduites alimentaires : un adolescent sur quatre concerné, 2019
    https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/troubles-des-conduites-alimentaires-un-adolescent-sur-quatre-concerne
  5. [FR] – Golay A., Les régimes échouent dans 95 % des cas, Campus n°87, Université de Genève, 2010
    https://www.unige.ch/campus/numeros/87/dossier/
  6. [FR] – Ecole Terrade, Devenir Diététicien·ne-Nutritionniste : études, compétences, salaire, 2023
    https://ecoleterrade.com/sante/guides/metiers/devenir-dieteticienne-nutritionniste/
  7. [FR] – Assurance Maladie (Ameli.fr), Adapter son alimentation pendant la grossesse, 2023
    https://www.ameli.fr/assure/sante/devenir-parent/grossesse/grossesse-en-bonne-sante/grossesse-alimentation/alimentation-grossesse
  8. [FR] – Mutuelle Miltis, Diététicien et nutritionniste : quelles différences ?, Guide santé, 2024
    https://www.mutuelle-miltis.fr/guides/le-nutritionniste-et-le-dieteticien/
  9. [FR] – AG2R La Mondiale, Quel remboursement chez un nutritionniste ou diététicien ?, Conseils mutuelle santé, 2022
    https://www.ag2rlamondiale.fr/sante-prevoyance/mutuelle-sante/conseil-nutritionniste-quand-serez-vous-rembourse-pour-votre-consultation
  10. [FR] – Association Française des Diététiciens Nutritionnistes (AFDN), La nutrition du sportif : Les grands principes, 2022
    https://www.afdn.org/sites/www.afdn.org/files/documentation/2022-03/Nutrition%20du%20sportif.pdf

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